[• Galops infini .. •] [Pv FleO]

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La jeune jument aux crins dorés ne conaissait pas la mer. Quel choc eût-elle, en s'approchant de ce qu'elle pensait être un lac, quand elle s'apperçut que l'eau, odorante au possible, bougeait ! Elle avait sursauté, fait des pas de côtés, sans vouloir s'en approcher, mais désireuse de jouer ... Car, elle se croyait seule, et l'était sûrement à ce moment là.

Mais, depuis, la premiere peur était passée, elle avait joué contre les vagues, s'acculant dés qu'une de ces dernieres, trop mousseuse, trop blanche, s'était approchée d'elle. Et, maintenant, son petit corps légèrement transpirant, elle galopait. Son petit nez tendue, fierement, vers l'avant. Sa criniere claquant doucement au vent, alors que sa queue flottait, presque comme un drapeau, deriere elle.

Et, elle pensait. Le chemin qui l'avait conduit içi. Sa mère. Le troupeau. Les Anciens. Tant de choses avait changé. Mais, non, elle ne s'en plaignait pas : au contraire. Juste, maintenant, elle comprennait le véritable sens du mot 'Solitude'.

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[ Fleo lui aussi était seul. Un peu plus loin, à se prélasser sous un arbre d'espèce inconnue, il se roulait dans le sable fin et chaud. Il n'aimait pas que les grains s'agglutinent dans ses poils, il n'aimait rien de toute façon, mais ça le nettoyait en même temps, et il s'adonnait à cette méthode une fois par an en moyenne, alors comme ça... Les minutes passaient et l'entier se transformait peu à peu en statue de sel. Quand il jugea bon de mettre fin à cette douche improvisée, il se leva, paresseusement, renâclant plusieurs fois pour dégager le sable logé dans ses naseaux délicats et fragiles. Se dirigeant promptement vers les vagues, il stoppa lorsque l'écume lui chatouilla les fanons, ces longs poils qui recouvraient ses lourds sabots. Peut-être une montagne de muscle, mais très frileux. Et de passer du chaud au froid en un instant ne le ravissait pas plus que ça en vérité. Grattant avec son antérieur droit l'eau, comme s'il voulait l'enlever, il se décida enfin à y plonger jusqu'à la moitié des gambettes. S'habituant peu à peu à la température, car bon Dieu il avait du sang froid lui, le voilà qui jouait gaiement dans les vagues, se décollant petit à petit le sable lui souillant la robe. Resortant de son aire de jeu au bout de quelques minutes, il secoua l'encolure pour enlever les dernières marques de bataille avec l'eau. Sauf que le voilà beau. Du sable mouillé partout, trempé jusqu'aux os, le sel dans les crins... C'est magnifique.

Tournant la tête pour observer les horizons, il découvrit un peu plus loin une petite jument. Tiens, une espèce commune à la sienne? Elle n'avait pas la même couleur que lui, bizarre... Ah oui, c'est peut-être parce que son espèce connaissait des variations de poils à la naissance. Ui ça devait être ça. ]

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Déjà, la petite ponette aux longs crins fatiguée. Ses naseaux délicats s'ouvraient fortement, aspirant l'air salé et ambré. Mais, elle ne trouvait plus assez pour respirer. Alors, elle ralentit la cadence précitée de ses petits sabots durs, cessant sa course folle contre le vent. D'ailleurs, elle venait de s'aperçevoir de la précense de l'autre cheval. Et, curieuse, mais timide, elle s'aretta, son petit nez doucement relevée, ses yeux fixant l'autre, mais pas dans son regards, son toupet lui balayant par instant la vue. Et, son nez frémit, dans un bruit autant inaudible qu'incompréhensible.

D'un coups, elle s'ébroua, viollement. Elle avait chaud, trop sûrement. Et encore, il n'était que le matin, un matin frais, mais qui semblait bouillant içi, dans ce lagon. Une chaleur humide, qui plus-est. Et, elle détestait çà. Alors, de nouveau, elle s'&broua, sans quitter du regards l'autre. On ne savait jamais, il pourrait l'attaquer.

Elle se mit à se le décrire mentalement. Grands. Fort. Colorée, mais sombre. Un peu comme elle : 'épais', mais elle détestait ce mot, sans aucun poils de graisse. Enfin, lui était grands. Elle petite. Enfin, elle quitta la fixation de l'autre, se perdant dans la mer. Iridescent, la jument dorée, venait de se rendre compte qu'en faites, l'autre était sûrement dominant ...

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[ Fleo avait peut-être une allure de dominant, mais ne l'était pas. Il n'aurait jamais voulu d'ailleurs. Les dominants, ça se vantent, se pavannent, et s'embrouillent le cerveau, qu'ils n'ont d'ailleurs plus au bout d'un moment. En gros, ils dégoutaient l'entier. Lui, il préférait être sous les ordres, comme ça, on l'enquiquinait pas, puis il n'avait aucune responsabilité sur le dos. Pas qu'il aimait être soumis, mais il respectait son supérieur, et c'était tout. Un regard gorgé de passion pour ce spectacle magnifique qu'était le lagon, l'étalon s'approcha sans s'en rendre compte de la ponette. En vérité, il avait dû passé trop de temps seul et son insinct le ramenait machinalement vers un cheval. La jument n'avait pas l'air agressive, non, elle possédait des allures chaleureuses et était tout le contraire physique de lui. Petite. Lui, il devait être le plus grand pour le moment, jusque là, en observant les quelques troupeaux avoisinnant, il n'y avait que des sang chaud. Il aimait bien être le "particulier".

Fleo marchait tant et si bien qu'il se cogna soudain à Iridescent Sky, ou du moins, elle faisait barage pour ses membres. Il abaissa la tête et l'observa, bon, elle n'était pas si petite non plus, mais elle était bizarre. Il aimait bien le bizarre aussi. Puis elle était mignonne. Il aimait bien le mignon. Mais franchement, il n'avait jamais été attiré par qui que ce soit, il préférait les choses matériels pour en tomber sous le charme. Alors, s'éloignant de ses longues journées de solitude, il s'accorda un petit sourire à l'attention de la ponette. ]

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Le ponette avait suivit son approche, au bruits des pas de l'autre. Son coeur battait la chamade, alors qu'elle n'osait pas tourner la tête, pour voir si il avait l'air méchant, si il avait l'air de vouloir l'attaquer. Non, elle n'osait pas. Et, Iridescent tremblait presque, comme l'aurait fait une feuille. Ses yeux se perdirent sur la mer, sur le lointain. Elle qui pensait justement que la solitude était pesante, trop pesante sur ses petites épaules. Et voilà qu'il arrivait, comme apellée par ses pensées.

D'un coups, un choc se repercuta sur ses flancs, la faisant vaciller. Se reprennant vivement, elle se fît encore plus petite qu'elle ne l'était déjà. Non, non, pas la frapper. Son nez descendit, de quelque cm, plus par habitude que par autre chose. D'accords. Il avait gagné, avant d'avoir commencé. Puis, délicatement, doucement, son regards remonta, alors qu'elle tournait trés légèrement la tête, sous son toupet. Ainsi, elle pouvait le voir. Brrr, il était grands. Brr, il la regardait.

Mais, soudainement, et elle s'en etonna, il sourit. Secouant machinalement la tête pour faire partir ses longs crins, elle l'observa. Ha, il avait l'air moins méchant, comme ça.
Alors, elle s'autorisa un petit sourire, ce petit sourire timide et angélique qu'elle ne savait que faire.

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[ Elle avait l'air sympa dis donc, il n'avait rien dit que déjà elle se montrait soumise. M'enfin quoi? Il était si énorme que ça? Il n'avait jamais posé de problèmes pour les autres... P'têtre parce que les autres n'étaient pas aussi petits, eux. Une raison qui lui valu un soulagement. Bon, alors autant mettre la jument à l'aise. Il était dans un de ces bons jours aujourd'hui et avait envie de discuter en toute sérénité, ne pas encore dévoiler comment il pouvait être véritablement. Il ne pensait pas la revoir de si tôt de toute façon, alors bon. ]

- B'jour.

[ Autant tenter une approche en douceur. Pensant qu'il lui faisait de l'ombre, Fleo recula de quelques pas, ne détachant pas le sourire qu'il gardait aux lèvres. Elle avait l'air si fragile comme ça, s'attendant aux pires représailles. Avait-elle connu des maltraitances auparavant? Il s'en fichait vraiment on peut dire, Fleo n'était pas du genre à s'intéresser au passé d'autrui et vivait plutôt l'instant présent. ]

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Elle gardait ce petit sourire sur les lèvres, alors qu'elle tentait de maitriser sa peur. Une peur presque instinctive maintenant, qui lui brulait les veines, lui mangeait le coeur et le corps. Elle se mit à observer les pieds de l'autre, avec etonnemet. Il avait de si longs fanons, par rappoet aux siens. Enfin .. Il était bien plus grands, aussi. Doucement, elle fît remonter son regards. Pour finir par le regarder presque dans les yeux. Alors que dans les siens, on lisait du calme, un calme apparent, dans ceux d'Iridescent, on lisait une peur enfouie, une peur incrustée dans son âme presque. Une peur indécelable au premiers abords, tant qu'elle n'avait pas vu l'autre.

Puis, dans ses petites orreilles dorées raisonnerent les mots de l'autre. Lentement, de sa petite calme, douce, mais lointaine, rêveuse, elle finit par répondre
- Bonjour .... -
Un bonjour emplie de politesse, de calme, voir d'un soupçon encore de soumission. Car elle l'était, simplement. Doucement, elle s'ébroua. Ne pas penser aux domages que pourait lui faire l'autre. Vivre là, maintenant. Elle le laissait agir, en premier. Pas question d'être la premiere à parler. C'était prendre l'avance, voir prendre un peu de la domination si cher, habituellement, aux grands étalons ...

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Brave ponette. Fleo aimait bien donner cette impression au premier abord, il avait l'impression de diriger la vie de l'autre. Elle avait peur qu'il l'écrase? Finalement c'était une bénédiction d'être aussi grand, il dominait naturellement, on le redoutait... Ouais, il se faisait un peu des films en ce moment même là, mais c'était amusant. Les membres si fins et délicats de la ponette, il pouvait les briser en quelques coups de sabots. C'était sadique, certes, un sentiment puissant l'envahissait, il se sentait si grand et si fort, qu'il fallait bien qu'il retombe un jour ou l'autre. Que penser pour cesser de se vanter? C'était pas dans son caractère, il n'aimait pas être ainsi. Alors?... Son propre dominant. Bien qu'il n'en avait aucun pour le moment, n'ayant pas été accepté dans un clan quelconque, il repensait à Jupiter, son ancien chef. Lui, il avait réussit à le dégager vite fait selon sa volonté de son troupeau natal. Ca avait été un grand déchirement, mais après tout, c'était la vie. Cette pensée eut don de faire s'écrouler ses espoirs. Non il n'était pas indestructible, et heureusement, il n'était pas fait de roc ou de pierre.

La jument attendait qu'il parle, mais que dire? Il n'avait pas envie de se présenter, après tout, c'était la première fois qu'il la voyait et il ne souhaitait pas s'en faire une amie pour le moment, il n'envisageait même pas de la revoir à l'occasion, il ne voulait donc divulguer son identité, trop précieuse pour lui. Il avait simplement envie de parler, de discuter, de se sentir moins seul déjà, par de simples paroles. Dans son regard, on pouvait y lire une grande crainte cependant, laquelle? C'était une crainte présente au fond de ses yeux depuis sa naissance, ou bien depuis qu'il avait conscience de vivre. En fait, il n'avait pas peur de la personne en face de lui, mais c'était naturel, il avait tout bonnement une phobie, et cette phobie se lisait là où elle se donnerait si elle se réalisait: La peur d'être aveugle. Fleo se faisait souvent des frayeurs lorsqu'il se réveillait, son toupet volumineux devant les yeux, qui lui barraient la vision. Il sursautait souvent, certains pensaient qu'il faisait des cauchemars, puisque l'étalon n'avait jamais avoué cette phobie à personne, même pas à sa mère. L'idée de ne plus voir un jour l'horripilait et lui donnait des frissons dans le dos. D'ailleurs, rien que d'y penser... Fleo eut quelques spasmes. Allez savoir pourquoi il y songeait à ce moment même?

Peut-être parce qu'en fait il se perdait dans le regard profond de la ponette, à force de trop la fixer évidemment... Elle avait un regard captivant, car il était empli de soumission, au contraire de la plupart des juments qu'il avait vu jusque là qui voulait toujours s'avouer la plus forte, à croire qu'elle se pensait étalon à force. Pfff. Pitoyable. Oui, Fleo était macho, il n'aimait pas que la femelle se croit le sexe fort. Voilà. C'est dit. Donc, dans les yeux de Fleo, on pouvait, enfin, il fallait regarder longtemps, voir une immense peur qu'il conservait depuis très très longtemps, et qui serait probablement éternelle, de naissance, et dans ceux de Iridescent Sky de la soumission. Presque pareil. Ca convenait à Fleo pour engager une discussion ça.

- Ca va?

Oui on pouvait s'en tordre de rire. Il n'avait rien dit d'intéressant, mais déjà, chez lui, demander l'état d'autrui, c'était un grand pas en avant! Si si! Ca veut dire qu'il s'intéressait à la réponse de la jument, et donc qu'il attendait qu'elle lui parle, et donc, elle était pas "inutile" à ses yeux quoi. Ouep.

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[Pfiou .. J'vais jamais reussir à faire autant de lignes .. Désolée d'avançe, pour ma réponse qui va être dérisoire façe à la tienne ...]

Un vent léger, frais, se leva. Les crins de la jeune ponette s'enmellerent, son toupet brouilla sa vue. Ses yeux sombres ne se firent plus voir donc, pendant quelques instants. Et, elle profita de ces trop courtes secondes pour essayer de maitriser la peur qui se lisait inlassablement dans son regards. Et encore : elle paniquait moins que quelques seconde aupparavant.

La ponette non plus ne comptait pas se présenter. Du moins, pas si on ne lui demandait pas. Trop peur, oui, peur que l'autre essaye de la revoir, si elle lui déplait, et qu'il décide, aprés qu'elle se soit 'donnée', de la dominer encore plus qu'à cet instant. Car elle savait qu'içi, certains étalons se servaient des juments comme des jouets, comme des objets dont on se sert joyeusement. Et, elle ne voulait pas être ça, même si on ne lui laisserait surement pas le choix.

Iridescent entendit les mots, même si le vent en rabattait le son. Elle murmura, en simple réponse, de sa voix fine, lointaine, légèrement aigue, mais douce.
- Bien, et vous ..? -

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[Pas grave, j'aime bien écrire, alors des fois je pars un peu en live dans mes RP Razz

]

A croire que le toupet de Fleo aussi voulait des siennes. Etant bien fourni également, il se posa directement devant ses yeux afin de zébrer son regard qui paraissait glacer le sang de la ponette. Au moins, il lui donnait moins d'importance maintenant. L'étalon observa encore un moment Iridescent, il ne lui semblait pas que sa réponse convenait à son état actuel, elle semblait pétrifiée de peur, c'était dommage, il aurait aimé avoir une bonne discussion sans appréhension. Jamais Fleo n'avait dominé de juments, simplement car ce n'était pas son rôle. Certes il était un étalon, mais il n'avait jamais été dominant jusque là, et respectait ce choix de la nature. C'était à ses supérieurs les "chefs" de saillir les femelles, et non pas à lui. C'est comme si c'était un hongre en vérité. Bien sûr, il pouvait toujours essayer d'approcher quelques juments errantes, qui n'étaient aucunement dominées, mais à quoi bon? Il n'en avait aucune envie, il n'était pas intéressé par ce genre de choses.

Certes, il était macho, pour lui, les juments devaient tout aux mâles, mais il ne se livrait jamais à des discours révélant sa façon de pensée. Personne ne savait ce qu'il pensait, et ça la rassurait, que personne ne découvre son jardin secret. C'était mieux comme ça. Au bout de quelques secondes après, Fleo comprit ce qui clochait entre eux. Oui, enfin, il l'avait remarqué depuis quelques temps déjà mais une idée s'imposa uniquement maintenant. Lentement, il plia ses antérieurs pour basculer en avant, puis abaissa les postérieurs et se retrouva donc couché, là, il avait la même taille qu'Iridescent.

- Oui.

Ce n'était pas une réponse ça, d'habitude, on dit "ça va très bien" "ouep ça pourrait aller mieux" ou encore "ça va pas du tout". Mais pas un simple "Oui". Ca n'expliquait rien à son moral ou son état psychologique du moment ça. Tout bonnement que Fleo n'avait pas envie de dire comment il allait, c'était à elle qu'il avait posé la question, il ne souhaitait pas se la retourner après, sinon il aurait dit "Ca va? Moi oui".

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[Oufff, parce que oui .. Là, j'désespere un peu]

L'habitude voulait, pour Iridescent, qu'elle renvoie les questions. Simple politesse, à ses yeux. Dans ces derniers, d'ailleurs, commençait à s'effacer la peur encrée trop fortement. Elle frémit légèremetn. Le vent lui mélangeait les crins, faisait s'envoler quelques peu de sable. Elle sentait, à quelques coups de vents, les grains de sables qui lui piquait le flancs. ALors, viollement, la ponette dorée fremissait, comme si une pique acérée s'envoyait sur elle.

Elle fût etonnée ; pourquoi se couchait-il ?! Tous étaient plus grands qu'elle, elle le savait pertinement. Et ça ne la choquait plus. Cependant, le fait qu'il soit couché la rassura : il pouvait que plus difficilement l'attaquer. Et, pour la premiere fois, curieuse, elle l'observa vraiment. Il était bien grands, quand même. Et coloré, oui. Bien coloré, pleins de taches. A cette idée, un petit sourire vrai naquit sur ses lèvres. Ce petit sourire qui paraissait enfin naturel.

Doucement, elle fît ronfler son nez, avant de s'écarter de l'autre. A quelques mettres, elle s'agenouilla, pour se laisser tomber avec délicatesse. Et, comme prise de frénésie, elle se roula fortement pendant quelques intants. Se relevant avec vitesse, elle s'ébroua. Ha, ça ne grattait plus.
Mais, comme 'attirée', mais surtout dominée, elle se rapprocha de l'étalon.

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L'étalon fut un peu surpris du comportement nouveau de la ponette. Elle semblait rassurée, pourtant, il ne l'avait pas vraiment cherché, tout ce qu'il voulait c'était mener une conversation naturelle. Et là... La ponette n'aurait plus jamais peur de lui. Et si elle l'abordait encore les jours suivants? Ah l'horreur. Il n'aimait pas les chevaux qui collaient trop, c'était lui qui allait chercher les autres une seconde fois s'il voulait leur parler. En fait, il ne l'avait jamais fait. Il n'avait jamais eu d'amis, et il ne voulait pas en avoir, les amis, ils nous trahissent dès qu'ils peuvent. Il avait toujours été rejetté lui, à cause de sa corpulence. Mais bon Dieu était-ce sa faute à lui s'il était né ainsi? Dans d'autres pays, déjà dominés par les humains, il aurait été une vedette, si grand, si fort... Sauf que dans la nature, il n'avait vraiment pas sa place. Alors? Devrait-il se faire apprivoiser? Non. Il aimait beaucoup trop être son propre chef. Il déciderait de son avenir comme bon lui semble, c'est lui qui mettrait une fin à ses jours. Il voulait mourir en se suicidant, oui, c'était un beau destin, se dire que c'était lui qui avait forcé la mort à venir et non elle qui l'avait traquée. C'était beau. Mais pas maintenant. Pour le moment, il se contentait de chatouiller cette Mort, se donnant quelques frissons en simulant des accidents. A trop jouer avec l'obscur, on se fait mal, pour lui, ça n'était pas encore arrivé.

Observant à nouveau la ponette qui s'approchait dangereusement de lui, il renâcla un moment, non pour la rejetter, mais pour enlever les grains de sable toujours collés à ses naseaux. Fermant à demi les yeux, comme font tous les chevaux quand ils se sentent bien, il tourna la tête vers les vagues pour se laisser emprisonné dans ses songes, le bruit de la mer est réellement appaisant. Oubliant complètement où il était et avec qui il était, il se laissait porter par les flots pour rêver.

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Contrairement à ce que l'étalon pensait, non, elle ne reviendrait pas. Son caractere lui interdisait de s'approcher de nouveau. Ce fût d'ailleurs pour ça, qu'à quelques metres, elle s'aretta. Aussitôt, comme génée de son regards, elle le fît bifurquer vers la mer. Cette mer bleutée, si belle, si jolie. Si attirante.

Plus aucun mot. Un vide total, un extreme silence. Ce silence, qui était juste brisé par le bruit des vagues, ce bruit qui parfois, devenait assourdissant. Mais, malgrés ces dernieres, la ponette dorée pivota, s'avançant d'un pas léger vers l'eau. Une eau qu'elle savait froide, peu acceuillante. Mais qui l'attirait, indéfiniment. Et c'est pour ça que ses pieds allaient, presques sans qu'elle n'y pense. D'ailleurs, en y pensant ... Quand elle était partie du troupeau, c'était ainsi qu'elle était partie. Sans y penser, en suivant ses sabots durs qui l'avaient guidé hors de ce cocon familial. Quand elle était arrivée içi, c'était ainsi : sans y faire attention. Et c'est sûrement ainsi qu'elle vivrait, suivant les pas d'autres, jusque dans la mort sûrement. Mais elle n'en avait que faire. La mort n'arriverait pas de suite, elle en était sure. Cette terrible nuit éternelle n'était pas prête à faire sa grande entrée dans le monde, dans la vie de la petite ponette dorée. Et elle repousserait cette derniere jusqu'à la fin.

Un clapotis frais la fit sortir de ses pensées. Elle frémit, presque sursautant. Brr, c'était limite désagréable. Son nez, doucement, descendit vers le liquide froids et transparent, elle frémit longuement. Une odeur de salée s'infiltra doucement dans ses grands naseaux dilatés, alors qu'elle humait l'eau mousseuse, blanchâtre.